- Marbre Grec et Jade Chinois: DeepSeekCes derniers jours, je me suis beaucoup intéressé à DeepSeek, une IA chinoise qui se distingue des modèles que j’ai pu utiliser auparavant. C’est comme si sa manière de structurer les idées reflétait la vision du monde véhiculée par la langue et la culture chinoises. Tout a commencé par une question simple : « La façon dont ce modèle construit les textes reflète-t-elle la vision du monde exprimée par la langue et la culture chinoises ? » Plus j’interagissais avec DeepSeek, plus il me semblait qu’il y avait quelque chose à cela, comme si des siècles de civilisation chinoise transparaissaient… Poursuivre la lecture Marbre Grec et Jade Chinois: DeepSeek
- David Lynch : un guide linéaire pour explorer une œuvre non linéaireJe suis le travail de David Lynch depuis près de 35 ans. Depuis son décès, un immense flot d’affection a déferlé en son honneur, et beaucoup m’ont demandé par où commencer. Cela m’a donné l’envie de créer ce guide linéaire, dédié à ses films majeurs et à Twin Peaks, en laissant volontairement de côté Dune, ses courts-métrages, ses autres travaux télévisés et ses publicités. Ce guide est conçu comme une exploration progressive, chaque étape s’appuyant sur la précédente, afin de vous offrir les clés pour comprendre ses œuvres les plus complexes au terme de ce parcours. Je me souviens encore… Poursuivre la lecture David Lynch : un guide linéaire pour explorer une œuvre non linéaire
- Blackbirds & ThrushesJ’avais terminé ma dernière publication en promettant de ne pas mettre autant de temps à poster que je n’en avais mis la dernière fois : promesse tenue, avec un contenu en vidéo et en texte plus court, mais qui me tient à cœur. Il s’agit d’une vidéo que j’ai intitulée « Blackbird & Thrushes » (Les Merles et les Grives), d’après les paroles de la vieille chanson anglaise qu’une version chantée par Shirley Collins accompagne. Les Images Les 40 images qui composent cette vidéo ont été générées via IA. Ceux d’entre vous qui me suivent sur Instagram les ont peut-être déjà vu… Poursuivre la lecture Blackbirds & Thrushes
- Dans la Vallée de l’Étrange – Partie 2Avant-propos Chers abonnés de Seasons, anciens et nouveaux, quel paradoxe pour un projet qui se donnait pour but de suivre le passage lent des saisons, d’en avoir sauté deux dès la première année ! En effet, alors que deux saisons se sont écoulées en silence depuis la dernière publication fin avril, avec la première partie de ce texte, Dans la Vallée de l’étrange – Partie 1, je reviens enfin pour partager avec vous la deuxième partie de Dans la Vallée de l’Étrange. Cette pause dans la publication, loin d’être un oubli, a été nécessaire à cause de l’intense activité que… Poursuivre la lecture Dans la Vallée de l’Étrange – Partie 2
- Dans la Vallée de l’Étrange – Partie 1INTRODUCTION Ce texte constitue une première publication sur le thème de mon expérience avec les images générées par l’IA au cours de l’année écoulée et l’application de cette expérience à un projet d’exposition. Il sera suivi d’un second qui poursuivra et complétera le sujet. Chacun sera posté via Substack en version française et en version anglaise. La première partie du texte ci-dessous rend compte de mon expérience avec les images générées via intelligence artificielles depuis un an, et la seconde détaille mon travail de recherche, toujours en cours, pour l’exposition nommée « Dans la Vallée de l’Étrange », qui se… Poursuivre la lecture Dans la Vallée de l’Étrange – Partie 1
- HibernaculumHibernaculum est le titre d’un excellent morceau du groupe Earth, que j’ai beaucoup écouté au cours de cet hiver. J’adore le rythme lent et hypnotique de leur musique, que je trouve parfaite pour cette saison. Hibernaculum, en latin et en anglais, se dit hibernacle en français, et désigne un abri fabriqué par différents animaux pour l’hibernation. Il peut être fabriqué avec des matériaux végétaux ou être un site naturel spécifique choisi pour sa capacité à protéger l’animal du froid hivernal. L’abri se situe entre le froid et l’animal, entre l’hiver et l’être vivant qui ralentit son métabolisme et attend que le soleil… Poursuivre la lecture Hibernaculum
- Une Élégie de saisonCycles En hiver, tout semble ralentir, et le cycle créatif par lequel je passe à chaque nouveau post depuis que j’ai commencé Seasons s’est indûment allongé cette fois-ci. Temps plus long mais pas moins fructueux. Les vacances d’hiver m’ont tenu occupé, et si je n’ai pas pris le temps de m’asseoir et d’écrire avant la mi-janvier, j’ai pris une grande quantité de photos depuis le post précédent. Elles ont fini par prendre énormément de temps pour être éditées correctement, alors même que je cherchais à comprendre ce qu’elles voulaient dire. Lorsque j’ai décidé de nommer mon journal Saisons, je n’avais… Poursuivre la lecture Une Élégie de saison
- Longues nuits noires, écrans bleusUne petite ville est un microcosme de la société dont elle fait partie, mais aussi de la vie humaine et de ses caractéristiques intemporelles. Celle où je vis est nichée dans une boucle de la rivière, presque une île, entourée par les collines qui l’enserrent, et elle est habitée depuis toujours. Aujourd’hui, bien loin de sa glorieuse histoire antique et médiévale, elle est déchirée entre la modernité et une concurrence impossible avec les grandes villes, et les fantômes lumineux mais déclinants de son passé lointain. En été, les ombres du passé semblent planer partout, car une simple promenade suffit pour… Poursuivre la lecture Longues nuits noires, écrans bleus
- Derniers rayons de soleil avant le givreAprès mon dernier article, Images du passé, sons du futur, j’ai reçu un e-mail de mon amie V. de Montréal, peintre et photographe. Elle m’a dit qu’un recueil des essais de Luigi Ghirri était en cours de réédition. J’adore le travail de Ghirri, et je me demande comment j’ai pu ignorer l’existence de ce livre. Je l’ai commandé immédiatement et je l’ai reçu avant même d’avoir eu le temps de m’y plonger. J’ai emporté le livre avec moi dans la maison sur la colline, où nous avons passé une nuit et une journée ce week-end. Nous avons quitté la ville… Poursuivre la lecture Derniers rayons de soleil avant le givre
- Images du passé, sons du futurQuand tout va bien, il me suffit de m’asseoir et de laisser un article devenir ce qu’il veut. Il y a toujours au moins une chose à laquelle je pense, plus ou moins liée au jeu de photos de la semaine, qui semble vouloir se poser sur la page. C’est toujours en rapport avec quelque chose dont j’ai déjà parlé, ou avec quelque chose dont je veux parler et dont je parlerai, quand l’occasion se présentera. Les photos de cette semaine ont été prises dans l’ancienne maison à la campagne que C.L. et A.S. vont rénover. C’était assez intrigant pour… Poursuivre la lecture Images du passé, sons du futur
- Entendre des voixL’expression « trouver sa voix » a une ambiguïté phonique intéressante en français, qu’elle n’a pas en anglais. On dit « trouver sa voix » pour parler de trouver sa voix chantée ou littéraire, mais cela sonne exactement comme « trouver sa voie », qui signifie trouver son chemin, dans le sens de donner un sens choisi et durable à sa vie, peut-être trouver une vocation, ce pour quoi on est né. Il est donc difficile, quand on est français et qu’on entend une de ces expressions, de ne pas penser à l’autre. Ce qui m’étonne, c’est la proximité des… Poursuivre la lecture Entendre des voix
- Les fossiles dans la chambre noireLa semaine dernière, je me suis retrouvé à raconter des histoires sur l’époque où je faisais partie d’un groupe de rock dans les années 90. L’un des rares regrets que j’ai, c’est qu’à l’époque, je ne voulais pas prendre mon appareil photo pour chroniquer les événements de ma vie. Je n’ai donc aucune image de ces aventures rocambolesques. Je me souviens avoir pensé, avec la naïveté et l’arrogance de la jeunesse, que l’art devait être plus symbolique, peut-être pas allégorique, mais clairement détaché de la vie de l’artiste, et que raconter des événements banals n’avait rien à voir avec cela… Poursuivre la lecture Les fossiles dans la chambre noire
- Choses qui font battre le cœur plus viteCette semaine, j’ai dû expliquer ce que je fais en tant que photographe. On me demande souvent ce que ma photographie représente. Je suis toujours un peu gêné, car j’ai toujours hésité à répondre de façon claire et tranchée à cette question. Je suis souvent tenté de répondre ce que George Costanza dit quand il a une idée de série dans Seinfeld. Si je répondais cela, ce serait aussi faux que de penser que Seinfeld est une série sur « rien ». Mais il est vrai que je ne travaille pas en séries aux sujets clairement définis. Au cœur de… Poursuivre la lecture Choses qui font battre le cœur plus vite
- Gardez les rues vides pour moiChers lecteurs, je n’arrive pas à croire qu’il m’a fallu dix semaines pour guérir de mon orteil cassé. La dernière fois que je me suis cassé un orteil, c’était à Montréal, et il a guéri en trois semaines. Est-ce que je vieillis ? Bien sûr que oui. Il y a à peine trois semaines, je ne pouvais pas marcher plus d’un kilomètre sans souffrir au point de devoir m’arrêter. Mais cette douleur a disparu depuis une semaine, et c’est une bonne chose, car pour moi, la photographie et la marche vont de pair. Qui a dit que le meilleur équipement… Poursuivre la lecture Gardez les rues vides pour moi
- Feu & eau, images artificielles, saisonsJ’ai ajouté le mot « Saisons » au nom de ce journal, car c’est un thème récurrent dans tout ce que je fais. Il se reflète dans les photos que je prends, dans mon humeur, dans cette newsletter, et c’est aussi le titre de cette chanson envoûtante de Chris Cornell, sortie à l’été 1992. À la fin de chaque été, je finis par y penser à un moment, et cela me rappelle l’automne de cette année-là, lorsque j’ai eu dix-huit ans. « Summer nights and long warm daysAre stolen as the old moon falls » La semaine dernière, j’ai mentionné… Poursuivre la lecture Feu & eau, images artificielles, saisons
- La couleur du tempsQuand on est dans une grotte souterraine, la perception du temps qui passe et de l’échelle des choses est altérée. La semaine dernière, je pensais parler du processus d’édition, mais ce qui m’est resté en tête depuis mon dernier post, c’est la relation entre esthétique et technologie. Je ne suis pas un technophile, loin de là, mais j’ai toujours été intéressé par les outils de création. Et je suis profondément intrigué, voire déconcerté, par les générateurs d’images par IA. Je pense qu’ils sont l’opposé absolu du processus photographique. Ce post est illustré avec des photos que j’ai prises lors de… Poursuivre la lecture La couleur du temps
- Fin de l’été sur la collineLa semaine dernière, j’ai posté des photos de la colline à la campagne où je vais souvent, et j’ai dit que j’allais expliquer pourquoi j’écris en anglais. J’ai passé beaucoup de temps sur cette colline à la fin du mois d’août et au début de septembre, car il y avait une fête annuelle qui se tient toujours à la fin de l’été, et un mariage auquel j’ai assisté au même endroit la semaine suivante. Je ne suis plus vraiment intéressé par les fêtes, je pense en avoir eu ma part dans ma vie, mais celle-ci est pour les amis et… Poursuivre la lecture Fin de l’été sur la colline
- SecJ’ai arrêté de m’investir dans la photographie en 2017, lorsque nous avons quitté notre ancien appartement pour emménager dans notre maison. Je sais plus ou moins pourquoi, mais cela ne change rien au fait que c’était comme un ruisseau qui se tarit. C’était la première fois que cela m’arrivait en quinze ans passés à chercher intensément quelque chose à travers la pratique quotidienne de la photographie. En réalité, c’était le moment de faire une pause, et je l’ai accepté plus facilement parce que j’avais d’autres activités créatives et professionnelles épanouissantes qui, je le savais, pourraient profiter d’un plus grand investissement… Poursuivre la lecture Sec
- Les Échos du Mont Noir : Un voyage en images au Monténégro1 — En 2014, lorsque j’ai atterri à Podgorica, la capitale du Monténégro, puis que je suis allé à Bar, où cette photo a été prise, j’ai ressenti cette sensation de familiarité que l’on éprouve lorsqu’on retourne pour la première fois dans un pays dont on ne parle pas la langue, mais que l’on a déjà visité. Je n’avais jamais été au Monténégro auparavant, mais l’été précédent, avec Christine, que j’ai rencontrée lors du réveillon du nouvel an 2013, nous avions fait notre premier et plus long voyage à ce jour : trois semaines dans l’ex-Yougoslavie, de Split à Zagreb,… Poursuivre la lecture Les Échos du Mont Noir : Un voyage en images au Monténégro