Jâai arrĂȘtĂ© de mâinvestir dans la photographie en 2017, lorsque nous avons quittĂ© notre ancien appartement pour emmĂ©nager dans notre maison. Je sais plus ou moins pourquoi, mais cela ne change rien au fait que câĂ©tait comme un ruisseau qui se tarit. CâĂ©tait la premiĂšre fois que cela mâarrivait en quinze ans passĂ©s Ă chercher intensĂ©ment quelque chose Ă travers la pratique quotidienne de la photographie. En rĂ©alitĂ©, câĂ©tait le moment de faire une pause, et je lâai acceptĂ© plus facilement parce que jâavais dâautres activitĂ©s crĂ©atives et professionnelles Ă©panouissantes qui, je le savais, pourraient profiter dâun plus grand investissement de ma part.
Puis, tout est revenu soudainement lâhiver dernier, mais je dois dire que ce nâest pas revenu comme avant. Jâai dĂ» rĂ©apprendre presque tout, et Ă chaque Ă©tape, jâai dĂ©couvert que je ne voulais plus faire les choses exactement de la mĂȘme maniĂšre quâavant. Je suis encore dans cette phase, et jâen parlerai plus en dĂ©tail Ă un moment donnĂ©. Mais le fait est : jâai recommencĂ© Ă prendre des photos Ă chaque occasion, comme je le faisais depuis des annĂ©es. Surtout lorsque nous allons Ă la campagne, sur une colline cachĂ©e Ă trente minutes de voiture de chez nous, dans la petite ville oĂč nous vivons, dans le sud de la France.
Ces photos ont Ă©tĂ© prises le 20 aoĂ»t. Jâai commencĂ© Ă Ă©crire ce post quelques jours plus tard, mais je ne le publie que maintenant. MĂȘme si jâai pris beaucoup dâautres photos depuis, elles restent pertinentes pour moi, car elles sont liĂ©es Ă ce que je voulais dire dans ce premier post de ma newsletter.
Avec ma partenaire Christine et nos deux enfants, nous avons passĂ© deux jours chez un ami sur cette colline, Ă la fin du mois dâaoĂ»t. Jâai Ă©tĂ© surpris de voir Ă quel point les arbres Ă©taient secs. CâĂ©tait comme assister Ă un automne prĂ©coce, en plein mois dâaoĂ»t. Je ne suis pas sĂ»r dâavoir dĂ©jĂ vu les collines dans cet Ă©tat auparavant.
Les chĂȘnes avaient une teinte orangĂ©e qui nâest mĂȘme pas celle quâils prennent normalement en automne. Certains ressemblaient Ă des buissons ardents. Dâautres zones semblaient moins touchĂ©es.
Jâai passĂ© la deuxiĂšme partie de lâĂ©tĂ© avec des difficultĂ©s Ă marcher Ă cause dâun orteil cassĂ©, et jâĂ©tais assez excitĂ© Ă lâidĂ©e de passer du temps sur la colline avec mes enfants et de pouvoir marcher Ă nouveau dans la nature.
En plein milieu des collines sĂšches coule la riviĂšre Lot, oĂč nous avons trouvĂ© un rĂ©pit Ă la chaleur, dans lâeau en contrebas du chĂąteau de CĂ©neviĂšres.
Voici quelques-unes des photos que jâai prises lĂ -bas. Christine, qui est rĂ©alisatrice, a choisi les trois derniĂšres comme rĂ©fĂ©rence pour un film quâelle Ă©crit actuellement. Elle mâa demandĂ© de prendre des photos de notre fils Antonin dans un costume que notre amie BĂ©atrice a confectionnĂ© pour son nouveau projet. En voici une.
Je nâai jamais Ă©tĂ© complĂštement Ă lâaise avec le fait de publier des photos de mes proches sur les rĂ©seaux sociaux. Je fais partie des nombreux photographes qui estiment que les rĂ©seaux sociaux ont profondĂ©ment perturbĂ© le processus des photographes dont le sujet principal Ă©tait leur vie intime quotidienne ou leur famille, ce que jâai fait pendant des annĂ©es.
Jâaime le fait quâune newsletter ressemble un peu plus Ă une lettre envoyĂ©e Ă des amis, directement dans leur boĂźte mail, sans algorithmes ni hashtags pour interfĂ©rer dans le processus.
JâespĂšre que ce que je vais partager ici vous plaira. La prochaine fois, je vous expliquerai pourquoi jâĂ©cris en anglais, mĂȘme si je suis français et que je vis et travaille en France.
Merci de mâavoir lu, et nâhĂ©sitez pas Ă partager et Ă vous abonner si ce nâest pas encore fait.
Ă bientĂŽt !
Alain