Nombreuses sont les réactions négatives suite à la révélation de la romancière Rie Kudan d’avoir utilisé ChatGPT après avoir gagné le prix Akutagawa. Cependant, un aspect crucial est souvent omis dans ces critiques : ChatGPT ne peut pas créer de la littérature de manière autonome. Les romans de qualité médiocre, assemblés laborieusement avec l’aide de ce chatbot et fréquemment évoqués dans les articles, en sont la preuve flagrante.
La véritable utilité de ces outils réside dans une maïeutique spécifique, enrichie de fonctionnalités d’assistance. C’est cet aspect que Rie Kudan semble souligner lors de sa conférence de presse. Si l’on ne sait pas écrire un roman, ChatGPT ne peut pas le faire à notre place.
Je partage les inquiétudes concernant un monde où la culture serait dominée par des contenus médiocres et sans âme, produits en série par des IA. Le risque pour la culture de masse me semble réel. Cependant, tout comme il est crucial de rester vigilant et de maintenir l’humain au cœur du processus créatif, il va je crois falloir accepter que ces outils puissent être légitimement utilisés par des auteurs qui les intégreront dans leur démarche créative.
Il y a un véritable besoin d’éducation et de formation à l’égard de ces outils complexes, qui restent finalement encore très élusifs pour beaucoup.